Le jeu développe naturellement les interactions entre les participants et favorise une meilleure cohésion du groupe ; il va libérer l’intelligence collective et favorise les échanges et le partage.
Le jeu d’entreprise sous toutes ses formes
Le jeu de Go or No Go développé met en situation deux équipes qui représentent une entreprise et son ou ses concurrents. Comme son nom le laisse suggérer, il utilise le matériel du jeu de Go (goban ou damier avec des cases et pierres – ou jetons – blanches et noires) et sert d’outil d’aide à la décision. C’est à la fois un disengamement du jeu de Go (le jeu devient sérieux) et une gamification de la stratégie de type Océan bleu (le sérieux devient jeu).
Le damier est séparé en deux parties dans son axe horizontal, une pour l’entreprise qui initie le jeu et l’autre pour la concurrence. Cet axe horizontal est ensuite segmenté plusieurs fois verticalement afin de créer des compartiments comme indiqué : –I—I—I—
Ces compartiments peuvent représenter la chaîne de valeur de l’entreprise, classiquement : logistique entrante, production, logistique sortante, ventes et marketing et services. Dans cet exemple, nous avons donc 5 compartiments.
Pour chaque compartiment – élément de la chaine de valeur de Porter -, votre équipe et l’équipe concurrente vont attribuer une notation matérialisée par un nombre de pierres déposées : 0 à 3 pierres. Ainsi, chaque équipe dispose de 15 pierres maximum à attribuer.
Une première approche, simple et rapide pour la notation, peut être la suivante : 0 – l’élément n’apporte pas de valeur à l’entreprise -, 1 pierre pour un élément qui contribue peu à la valeur de l’entreprise, etc., jusqu’à 3 pierres attribuées pour un élément très contributeur à la valeur de l’entreprise. C’est un élément stratégique ou critique.
Le travail de réflexion commence ainsi que les échanges avec vos co-équipiers ; quelle note attribuer à chaque élément de la chaîne de valeur de son entreprise ? A la concurrence ?
Chaque note attribuée doit être justifiée ; d’où des échanges critiques et constructifs sur son entreprise, ses forces et faiblesses, etc. De même, les notes attribuées à la concurrence nécessitent de bien connaître celle-ci, d’avoir mis en place un cycle de veille concurrentielle efficient.
A la fin de la partie, vous embrassez du regard le rapport de forces global : x pierres contre y pierres, en votre faveur, à l’équilibre ou en votre défaveur. Plus précisément, on obtient un rapport de force pour chaque élément de la chaîne de valeur. Chaque rapport de force pose question sur la stratégie à adopter : attaque, défense, alliance, stabilité ? stratégie directe ou indirecte ? Créer, réduire, éliminer, augmenter la valeur d’un des éléments ?
Nous verrons lors du prochain blog l’exploitation très large qui peut être faite grâce à ce jeu simple au bénéfice de tous les services d’une entreprise.
