La problématique principale à laquelle répond la stratégie d’entreprise est l’adaptation de ses resources à son environnement. En effet, à l’éclairage de ses forces et de ses faiblesses, l’analyse des opportunités et des menaces du marché permet au dirigeant de réaliser un diagnostic, préalable à la décision et l’action. Que nous enseigne le maréchal Foch ? Tout bon stratège doit obtenir la liberté d’action, économiser ses forces et rechercher la surprise. Comment rapprocher ces principes de la stratégie Océan bleu ?
- Liberté d’action : de pas subir mais agir, l’offensive l’emporte sur la défensive. Vous devez – pouvez- faire le marché en le transformant. C’est ainsi que l’on s’affranchit des concurrents. Comment ? La stratégie Océan bleu permet d’agir sur les critères de choix des clients (du marché existant) et de la très grande majorité des non-clients (du marché à créer). Le focus n’est plus sur la part de marché, mais sur le marché à part que vous créez.
- Surprise : si vos concurrents sont plutôt sur la défensive et appliquent une stratégie de pénétration de marché, c’est pour vous l’opportunité de les surprendre, ainsi que les clients et non-clients. Cette étape passe par l’observation terrain (get out of the building). Non seulement vous pouvez améliorer la satisfaction des besoins clients en créant de nouveaux critères de choix de vos produits/services, mais également augmenter vos marges en valorisant vos différences. Finie la dualité prix ou qualité, place au duo qualité et prix élevés.
- Economie des forces et des moyens sur un point précis : se concentrer sur les six pistes d’observation présentées dans la stratégie Océan bleu pour imaginer un nouveau marché. Celles-ci sont sont portées sur le choix des clients, la résolution d’irritants, les facteurs qui incitent les clients à changer de groupe stratégique, la chaîne acheteur-utilisateur-prescripteur, l’approche fonctionnelle ou émotionnelle de l’offre et les grandes tendances sociétales. Plus besoin d’une étude de marché pléthorique, une équipe resserrée suffit.
Ces principes, enseignés à l’Ecole de Guerre, sont intangibles et appliqués aujourd’hui pour une autre guerre, mais toujours dans l’espoir de chercher la rupture. C’est dans la tourmente que la vision du chef et le cap qu’il fixe sont essentiels. C’est à lui de distraire les ressources nécessaires pour préparer l’avenir et l’Océan bleu de son entreprise.
